fuckin' luck (ian)

De la chance, tu n’en avais pas cette semaine. Absolument pas, même. Tu avais pris un énorme retard dans tes devoirs, en fait, tu ne savais pas trop comment tu avais fait ton compte pour en arriver là, toi qui étais généralement si organisée, tu avais visiblement fait de grosses erreurs de calculs en ce qui concernait ton planning. Du coup, tu avais dû laisser la boxe de côté pour cette semaine, et tu avais passé des heures à rattraper ces devoirs que tu devais rendre au plus vite pour … finalement te rendre compte que tu en avais oublié deux. L’un que tu devais corriger depuis déjà un moment, l’autre prévu depuis des semaines, le tout pour la même professeure, dans la même matière. Toi habituellement si sérieuse … tu avais capté son regard surpris, ce n’était pas dans tes habitudes, et pourtant, elle avait fait de toi son exemple en t’assignant deux grosses heures de colle en fin de semaine. Une semaine que tu terminais déjà tard le vendredi, et qui serait donc encore plus longue pour cette fois. Au moins aurais-tu le temps de te pencher sur ces devoirs, n’est-ce pas, Jill ?

Tu t’étais pressée en sortant de ton dernier cours, tu ne voulais pas arriver en retard en colle et risquer d’envenimer ta situation. Le jour avait déjà commencé à décliner, tu te sentais fatiguée et c’est donc sans grande conviction que tu étais entrée dans la salle. Personne. Pas un chat. Si bien que tu avais pris le temps de vérifier le petit papier remis par ta prof pour vérifier l’heure, la date et le numéro de salle. Pas d’erreur, c’était malheureusement bien ce soir, maintenant, et ici. Un soupire s’échappe de tes lèvres, tu avises le bureau non loin de la porte avant de t’installer à une table, un peu au hasard, pas trop loin de la sortie. Tu ne savais même pas qui était censé s’occuper des heures de colle, c’était la première fois que tu en recevais, toujours est-il qu’un rapide coup d’œil sur ton téléphone t’indique qu’il ou elle est définitivement en retard de deux minutes exactement.
@eime d'après
« halloween »

Nouveau coup d’œil a l’écran de ton téléphone. Quatre minutes de retard, maintenant. A partir de là, en observant la salle vide, tu te fixes un objectif. Cinq minutes ? Non, trop court. Dix minutes, oui, voilà, si personne n’entrait dans cette salle dans les dix minutes à venir, tu finirais par t’en aller et si on te posait la question, tu dirais simplement que tu as attendu seule, en vain durant de longues minutes sans que personne ne vienne. Ton smartphone à plat sur la table, devant toi, tu fixes l’heure. Étrangement, maintenant les minutes s’étaient misent a s’écouler lentement, très lentement. Cinq minutes de retard, plus que cinq et tu pourrais … Ah. Non. Même pas en rêve a première vue puisque voilà qu’un homme, que tu n’as jamais vu, entre dans la salle. Tu l’observes, silencieusement, du coin de l’œil, l’espace d’un instant, tu te demandes si c’est un élève collé ou un professeur, il pourrait bien être les deux. Cependant, son ton et ses mots te retirent tes doutes bien rapidement. C’est un prof. Celui chargé de surveiller cette colle où … tu es seule, visiblement. Tant pis, tu as perdu l’occasion de t’échapper, tu es maintenant condamnée a rester ici, pendant deux heures, dans cette salle, seule avec un professeur de … tu ne sais même pas de quoi, et dont tu ignores même le nom.

Un « Bonjour. » poli s’échappe de tes lèvres, tu es résignée, alors tu as sorti ton bouquin et de quoi prendre tes notes pour ton devoir. Tu n’as plus qu’à subir, Jill mais ça, c’est un peu ta faute aussi … Un soupire. Tu relèves les yeux lorsque tu entends ton nom, ton prénom. Tu notes l’accent, la façon dont ton prénom est prononcé. C’est Russe, non ? « Gagné. Mais ce n’était pas bien compliqué … » Tu avises d’un coup d’œil la salle qui reste désespérément vide. Serais-tu la seule dans cette école à ne pas filer droit et à mériter des heures de colle ? Tu avais un doute, mais les faits étaient là. « J’ai visiblement été la seule assez douée cette semaine pour gagner deux heures de retenue … Je ne sais pas comment je dois prendre ça. » Un sourire, oh, non, tu n’es pas en train de te vanter, bien au contraire, tu es même très ironique en vérité, et totalement dépitée, il faut bien l’avouer. Tout ça pour une histoire de devoir oublié …
@eime d'après
« halloween »

Tu hausses les épaules, tu baisses à nouveau les yeux sur ton bouquin, tournant les pages un peu au hasard, machinalement, sans vraiment chercher un chapitre ou même une page en particulier. Tu te serais imaginée faire ton boulot dans un coin, deux heures de lourd silence sans même la possibilité de mettre un peu de musique comme tu aurais pu le faire fans ta chambre pour te détendre. Contrairement à bien d’autres, la musique t’aidait à te concentrer, tu n’aimais pas trop réfléchir en silence, c’était plus angoissant qu’autre chose.

Tes yeux se reposent sur le bureau. Il a changé de place. Tu ne l’as même pas entendu bouger. Il est là, appuyé devant le meuble, les bras croisés. Alors comme ça, au final, tu n’avais pas été la seule à gagner des heures de colle. Seulement, tu étais la seule assez sérieuse – ou assez bête, aussi – pour être venue t’installer dans cette salle, et surtout, pour y être restée malgré le retard apparent du surveillant. « Ah… » Bon, c’accord, pour le coup, tu devais avouer être partagée entre les regrets, la déception, et un peu de fierté aussi. Les filles studieuses dans ton genre aimaient qu’on leur fasse remarquer leur sérieux, non ? « Si je dois être tout à fait honnête avec vous Professeur … Professeur. Encore cinq minutes et je regagnais ma chambre moi aussi… »

Tu repousses ton livre. Tes notes, aussi, et puis tu allonges tes jambes sous le la table devant toi. En réalité, il fallait bien avouer que tu étais là pour la raison la plus bête qui soit. « J’ai manqué d’organisation, j’a oublié de rendre deux devoirs … avec la même professeure. Je crois que j’ai servi s’exemple mais effectivement, ça ne me ressemble pas. » Tes yeux se mettent à le détailler, le plus discrètement possible, mais tout de même. En fait, tu essaies de te rappeler si tu ne l’aurais pas déjà croisé quelque part dans l’Académie. En vain. Sa voix t’est inconnue. Son visage aussi. Mais il fallait dire que l’Académie était tout à fait gigantesque. A sa façon de s’exprimer, il était bel et bien professeur … « Il me ne me semble pas vous avoir déjà croisé … vous enseignez quelle matière ? » Rien qui figurait sur ton emploi du temps à toi en tout cas, ça, c’était certain.
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Jillianya … c’est surprenant, si proche de ton propre prénom. Bien évidemment, tu n’es probablement pas la seule au monde à t’appeler Jillianne, c’est même peu probable, mais sur le coup, tu le fixes, tu restes silencieuse un moment. Tu laisses tourner la coïncidence dans ton esprit, avant de hausser les épaules à ton tour. Rendre les choses moins pénibles. L’idée était bonne. Visiblement, lui non plus n’avait aucune espèce d’envie d’être là … si tu avais su.

Tant qu’à faire la discussion, tu en viens à te montrer curieuse toi-aussi, tu as son nom maintenant, un nom inconnu pour toi, définitivement, tu ne connaissais pas cet homme-là. Du coup, tu en viens à poser la question de la matière. Criminologie. Maintenant que tu y penses, la discipline devait être relativement passionnante … autant qu’effrayante en un sens. Tu avais toujours été un peu fragile émotionnellement – enfin ça, c’était le cas il y a plusieurs années – alors franchement, tu doutais que tenter d’entrer dans la tête, voir l’intimité de véritables monstres soit fait pour toi. « Intéressant ! » C’est bien tout ce que tu pouvais répondre, tu n’avais pas idée de ce qu’un cours de criminologie pouvait contenir, en vérité. « Et probablement un peu difficile, non ? »

Il approche, ses doigts viennent se poser sur ton bouquin que tu refermes délicatement pour que la lecture du titre soit plus facile. « Les lettres modernes et plus particulièrement présentement … la littérature Anglaise. » Tu jettes un coup d’œil à tes notes, à cette analyse de texte à peine commencée et pour laquelle pour le moment, tu n’étais clairement pas inspirée. Pas assez concentrée, aussi, sans doute. « C’est un peu pompeux mais certaines œuvres sont intéressantes. D’autres … moins. » Un sourire. Tu tires le livre jusqu’à toi sur la table, tu ouvres la couverture, cherchant rapidement la page contenant le texte sur lequel tu devais travailler mais … l’une des pages fines vient entailler le bout de ton doigt. « Aie. » Tu relâches le livre, portant quelque secondes ton doigt à ta bouche. Ça piquait, mais ça ne saignerait pas longtemps normalement, le tout était d’éviter de tâcher ton livre. « Ça m’arrive toutes les semaines, les livres m’en veulent je crois, c’est un comble. »
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Nouvel haussement d’épaules, il ne devait certainement pas être le seul prof, que ce soit ici ou ailleurs à avoir l’impression de parler à des zombies, ou des fantômes, tous les jours. Ils se faisaient définitivement rares les élèves qui aimaient participer en cours … même toi, tu avais un peu cessé de le faire, sans doute pour ne pas être la seule à répondre à toutes les interrogations. « Cinquante ans … et beh, vous ne faites vraiment pas votre âge. » Il paraissait même particulièrement jeune, pas trop non plus, mais plus ou moins proche de la trentaine, disons.

Il s’est encore approché. Un peu. En fait, il s’est appuyé sur la table, légèrement penché vers toi, les yeux rivés sur les pages de ton livre. C’est un peu déstabilisant, en vérité, mais pas malaisant comme ça pourrait l’être avec certains de tes professeurs. Ton prof d’anglais, par exemple, et son haleine de rat crevé. Non, lui avait ce petit quelque chose de bien particulier, tu n’aurais su dire quoi en revanche. Quelque chose, c’est tout.

C’est sans doute parce que tu es distraite que tu parviens à entailler ton doigt. De prime abord, pas de quoi s’affoler, ce n’était qu’une coupure toute fine, quelques gouttes de sang à peine, tu guérissais vite depuis que tu étais devenue l’hôte de Saphira, en plus. Et pourtant, face à toi, l’expression du professeur à changer, tu plisses les yeux, et avant même que tu n’ais eu le temps de poser la moindre question la table cède. Tu as à peine le temps, par réflexe de ramener tes jambes à toi. Il s’est encore approché et déjà, tu sens que le dragon en toi est prêt à se défendre, ou te défendre. Heureusement, il ne lui en donne pas l’occasion, il recule aussitôt, il t’annonce qu’il sort un moment, t’ordonnes de te soigner avant son retour et puis … il quitte la pièce tout simplement. Tu restes un moment, assise sur cette chaise, les morceaux de la table à tes pieds, morceaux parmi lesquels traînent des affaires. Ton cœur bat la chamade. Evidemment, que tu as eu peur. Sa réaction avait été si soudaine, si violente, aussi.

Au bout d’un court instant, les jambes tremblantes, tu finis par te lever, par quitter ta chaise, tu attrapes ton sac pour y attraper un mouchoir avec lequel tu nettoies le peu de sang qui demeure sur le bout de ton doigt. Ça ne saigne plus. D’ailleurs, ça se voit à peine. Tu viens récupérer ton bouquin, tes notes, ton téléphone sur le sol, tu remets tout dans ton sac. Tu pourrais partir … tu y penses, avant qu’il ne revienne. Mais encore une fois, tu choisis d’être sage et quand il fait de nouveau son apparition, tu es debout, appuyée sur le rebord d’une table sauve, les bras croisés. « Quoi ? … » Même de toucher à tes livres. En somme, interdiction de travailler. « Vous êtes sacrément bizarre comme prof, on vous l’a jamais dit ? » Tu fronces légèrement les sourcils, tout en l’observant. Même pas vingt minutes sur les deux heures, et déjà une table bonne pour la casse. « Je vais me tenir loin du papier. » Tu te redresses légèrement. « Ça va mieux, au moins ? Je veux dire, … plus d’envie de me croquer ? » Oh, évidemment tu avais parfaitement compris. L’âge – du moins la piste qu’il avait donnée à ce sujet -, l’apparence, sa réaction face à une simple goutte de sang, sans compter la force qu’il avait déployée si facilement pour briser cette pauvre table. Tu lisais beaucoup, alors forcément, c’était plutôt évidemment quand on réfléchissais un peu.
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C’est marrant comme tu jouais sur la corde de la provocation, tout à coup. A croire que c’était ta façon à toi d’évacuer le stress qu’il t’avait imposé – même si tu te rendais bien compte que ce n’était pas totalement sa faute à lui non plus – en te sautant littéralement dessus. Tu viens te mordre l’intérieur de la joue. « Mh. Désolée, je ne voulais pas … vous offenser. » Ou s’entendre dire qu’on est bizarre, ce n’est sans doute pas du tout agréable. Surtout quand, en un sens, c’est le cas.

Tu t’es approchée. Il semblait être de nouveau comme tout à l’heure, peut-être que tu te disais que tu ne craignais plus rien, ou presque. Une personne censée aurait sans doute conservé une certaine distance, une distance de sécurité, juste au cas où, pour le voir venir si jamais ça venait à se reproduire … mais visiblement, tu n’étais pas une personne censée. Tu te plantes même face à lui, tu t’appuies contre une table comme il est de nouveau appuyé contre son bureau, et tu croises les bras, toi aussi. « Vous n’avez aucun besoin de vous excuser. » Tu le fixes un instant, tu ne sais pas trop quoi penser de ses paroles. Tu décides de ne rien relever, de simplement hocher la tête pour signifier que tu as compris le message. Et puis tu soupires.

Dire que tu n’avais pas eu peur aurait été mentir. Bien sûr que tu avais eu peur, mais pas seulement d’être attaquée, mordue. « Disons que j’ai crains à un moment de devoir vous repousser moi-même. » Enfin, toi-même, c’était un grand mot. Tu avais bien senti Saphira s’énerver à la seconde où il avait eu l’idée de s’approcher de toi de façon trop radicale. « J’aurais pu vous faire mal. » Elle, aurait pu. D’autant qu’elle ne t’écoutait pas, ou si peu, lorsque le Dragon prenait le dessus sur toi, elle était capable de causer pas mal de dégâts. Encore plus si elle se mettait à utiliser son feu … « Et à mon avis, cette table aurait eu des copines pour l’accompagner à la casse. » Tu te mets à fixer ce qu’il reste du meuble, au sol. Maintenant que tu y penses, tu aurais peut-être pu le frapper, voir le blesser par surprise, mais avec la force qu’il était capable de déployer, ça aurait pu tourner à la catastrophe, aussi. « D’ailleurs, je doute que la colle suffise, pour elle. »
@eime d'après
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Il y a ce sourire léger qui orne tes lèvres, qui reste accroché à ta bouche. A peine perceptible, mais bel et bien présent. Tu embêtes. Tu taquines. Tu plaisantes. Tu as plus ou moins toujours été comme ça, ça s’est simplement accentué depuis que tu as quitté ta famille. Sans doute parce que tu croises plus de personnes réceptives à ton humour, que c’est donc plus agréable, plus drôle pour toi aussi. Bon … pour cette fois, tu l’avoues, tu as un peu de mal à cerner l’homme que tu as en face de toi. Il est professeur, tu es élève, peut-être est-ce cette barrière qui le fait rester lointain, tu n’en sais trop rien. Ou alors il est juste blasé. Peu importe au fond.

Un soupire quitte tes lèvres. « Un golem … vous êtes sérieux ? » Décidément, cette Académie réservait bien des surprises. Tu n’en doutais pas. En revanche, tu étais toujours surprise de ce que tu pouvais y apprendre et y découvrir. Toi qui durant des années n’avait connu ce monde qu’en surface, voilà que tu côtoyais des vampires, des loups-garous, et toutes sortes de créatures que tu ne pensais être que des cauchemars, le fruit de légendes et de contes dont les auteurs avaient l’imagination trop fertiles. Toi-même, tu étais devenue, d’une certaine manière, l’une de ces créatures. Sacré parcours, Jillianne, n’est-ce pas ? « Ça doit pas être facile tous les jours. » Pire que toi, déjà. Quand tu entendais ce genre de choses, tu t’estimais plutôt chanceuse. Saphira était invasive parfois, mais ça restait plutôt rare pour ainsi dire.

Tu l’observes sans un mot. Tu ne bouges pas d’un pouce tandis qu’il s’occupe de rassembler les morceaux du meuble sans doute définitivement mort – à moins que cette Académie ne possède aussi un bricoleur hors-pair. Et puis, la question tombe. Forcément. Tu aurais dû t’y attendre, non ? Tu venais plus ou moins de vanter ta force, il était normal qu’il se pose la question. Subitement, tu te mets à tortiller tes doigts, nerveusement. Rien à faire, tu n’aimais pas particulièrement parler de tout ça ouvertement. La présence de Saphira n’était plus si dérangeante maintenant mais lorsque tu révélais ta nature, les questions avaient tendance à fuser. Trop de questions. « Je suis humaine. » C’était la vérité. Tu n’avais pas perdu ta nature humaine. Elle était toujours là … la seule différence c’est que la présence du Dragon Gardien avait insuffler la magie à ton corps, à ton sang. C’était peut-être ça, l’odeur différente dont il parlait. « Je suis … possédée. Je suppose qu’on peut dire ça comme ça. » C’était le terme qui se rapprochait le plus de ce qui se passait avec l’esprit de Saphira. Tout comme les esprits de certains démons dans les films d’horreur – et peut-être dans la réalité aussi, après tout – celui de Saphira avait élu domicile dans ton corps, il cohabitait avec toi. « J’ai l’esprit d’un Dragon comme colocataire. C’est peut-être elle que vous pouvez sentir … la magie des Dragons est particulière d’après ce qu’on dit. » Un sourire un peu gêné … tu détournes un peu le regard, tes yeux se fixent un instant sur l’extérieur, à travers l’une des fenêtres. « Je savais pas que ça pouvait se sentir dans mon sang. »
@eime d'après
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