let it burn (oswald)

La vie, un étrange concept. Un cycle qui n’a de cesse de se répéter. La vie, elle peut être multiple, brève, à échelle humaine, au final, l’existence est sans aucun doute bien plus précieuse, bien plus vaste que la vulgaire définition de la vie. Car celle-ci n’a jamais eu de cesse de se répéter, le même scénario, années après années, ville après ville, pays après pays. Longévité presque absurde, l’immortalité effleurer du bout des doigts. Témoin muet de grand changement, la première, puis la seconde guerre mondiale, simple fantassin dans les deux cas, toujours disparu au combat. Une belle façon de disparaître, n’est-il-pas ? L’humanité qu’on abandonne peu à peu, dépassant le siècle d’existence, visage figé dans le temps, l’éternel trentaine qui se répète jour après jour, nuit après nuit. Et puis les visites imprévu de l’homme à la source de tout ça. Géniteur cruel par sa frivolité, le délicat rictus qui se dessine sur ses lèvres lorsqu’ils se croisent, jamais complètement innocemment. Il enseigne les bases, homme sage malgré tout ses défauts, unique vertu offerte gracieusement par le temps. Wyverne, encore aujourd’hui ce mot résonne. C’est ce qu’ils sont, lointain cousins des dragons, créatures à la fois pitoyable et puissante, il en apprend chaque jour un peu plus sur ses racines, bien que le sang humain persiste dans ses veines. Hybridation abject, résultats des mœurs légère de son géniteur. Puis du jour au lendemain, l’homme disparaît, laissant sa progéniture seule face à elle même, comme a chaque fois. La colère pulse dans ses veines, assumera t’il un jour ses actes ? Il en doute.

Pourtant, l’existence n’a pas toujours été ainsi. L’innocence a parcouru les veines de la wyverne, il y a longtemps de cela. Une époque où il se cru humain, simplement issu d’une union défaillante. Époux absent, c’est ainsi qu’elle le qualifiait. Père indigne, c’est ainsi qu’il l’a toujours considéré. Alors déjà l’enfant est en colère, mais la douceur de sa mère l’entoure, apaise ses maux, ses pleurs. Au final, il n’avait besoin de rien de plus, n’est-ce-pas ? Pourtant, la misère ne cessait jamais de les hanter, la crainte d’être jeter à la rue. Alors l’enfant se jure d’offrir une vie confortable à sa précieuse génitrice. Habile avec les chiffres, il se montre excellant lorsqu’il s’agissait d’argent. Étais-ce l’avidité des gardiens de trésor qui parlait, l’avidité si bien connu de la wyverne ? Ignorant encore tout de sa propre nature, il s’en fichait au fond. Il voulait offrir toute les richesses du monde à la femme qui l’a élevé. De cette manière, il s’élève socialement à une époque où les temps sont durs. Talentueux, il se doit d’être prudent avec les mots aussi, car le jeune homme est rapidement jalousé. Une jalousie qui poussera un de ses concurrents à mettre le feu à sa demeure. Sinistre folie qui emporte tout ce qu’il a toujours aimé. Unique survivant de l’ardent brasier, sans la moindre égratignure, il erre sans but en se demandant pourquoi Dieu l’avait épargné, pourquoi les flammes ne l’ont pas embraser ? C’est alors qu’il apparaît pour la première fois depuis près d’un quart de siècles, identiques aux quelques photo que sa mère possédait de lui. Son père. Incompréhension et colère s’entremêlent face à la vérité. Cruelle vérité qu’il aurait préféré rejeter. Mais trop fier, il fut incapable d’exprimer sa douleur face à lui, seule la colère parla cette nuit-là.

Depuis, le temps s’est écoulé, le siècle dépasser, la lassitude commença à l’envahir. Une vie bien trop longue, la mémoire trop pleine de souvenir. Soupir las dans ses nombreuses errances et pourtant incapable de mettre fin à ses jours, il s’enferme longtemps dans le silence, solitude devenue la plus sinistre des amies, errant dans les plus sombre forêt d’Europe puis du nouveau continent, recherchant la flamme qui lui manquait depuis trop longtemps. Il erra longuement, suivant ces nombreuses histoires de monstre qui hantaient les contrées du monde, guider par la curiosité et l’envie de découvrir ce monde qu’il a trop souvent esquiver auparavant. Celui des monstres, devenu sa réalité depuis bien longtemps déjà. C’est ainsi qu’il fini par atterrir devant les portes de l’Académie Fordham, lieu à l’origine de nombreuses histoires étrange depuis peu, où paraît-il vit de nombreux monstre. Rictus mêlant intérêt et amusement, c’est ainsi qu’il franchi ce portique, voilà peu maintenant, trouvant une nouvelle occupation et peut être pour plus que quelques années, tout dépendra de quand finira son CDI.

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